La mesure d’oto-émissions acoustiques peut être réalisée quelques heures après la naissance. Pour ce faire, un appareil génère des sons dans des gammes de fréquences différentes. Dans le cas d’une cochlée et de cellules sensorielles saines, ces sons sont renvoyés – tels un écho – et enregistrés par l’appareil de test. Cela signifie que les oreilles externe, moyenne et interne fonctionnent correctement. Ce test ne peut cependant pas déceler des dysfonctionnements du nerf auditif ou du cerveau.

Dans les pays occidentaux, il est très rare d’être confronté à une perte auditive bilatérale. Cela ne concerne environ qu’un nouveau-né sur 1000. Et dans plus de la moitié des cas, l’origine est d’ordre génétique. Cela signifie que la mère, le père ou bien les deux sont porteurs d’un gène responsable de la déficience auditive. Le père et la mère peuvent très bien avoir une audition normale et pourtant être porteurs d’un chromosome défectueux qui sera transmis au nouveau-né. Dans moins de la moitié des cas, la perte auditive n’est pas d’origine génétique. Cette perte peut s’expliquer par un diabète gestationnel de la mère, ou chez l’enfant par une méningite, une encéphalite, la rougeole ou encore les oreillons. Une grande prématurité peut également être à la l’origine de la déficience auditive. Cette déficience a de lourdes conséquences sur l’acquisition de la parole, mais également sur tout le développement social et émotionnel. Un diagnostic précoce et des mesures adéquates (soutien précoce des familles, mise en place d’aides appropriées) peuvent atténuer les conséquences de ces retards de développement. Un diagnostic précoce contribue dans une mesure importante au bon développement général de l’enfant et peut surtout l’aider dans sa communication et son développement linguistique.

Si le test n’est pas concluant, cela ne signifie pas pour autant que l’enfant est déficient auditif. De légers mouvements de tête lors de la mesure ou la présence de liquide dans l’oreille moyenne peuvent perturber la réception par l’appareil de l’écho des sons émis. Il est dans ce cas impératif qu’un nouveau dépistage auditif soit mené quelque temps après. Si le test est de nouveau négatif, il convient alors de faire une audiométrie du tronc cérébral. On saura alors avec certitude si le nouveau-né entend bien ou non. Mais cette audiométrie est aussi plus complexe. Car le test consiste à savoir si les sons émis sont bien traités dans le tronc cérébral. Cette méthode permet également de déterminer si le nerf auditif et le centre de l’audition du cerveau fonctionnent normalement.

Tous les bébés devraient passer ce dépistage auditif aux deux oreilles. Cette prestation est prise en charge par la caisse-maladie. En cas de doute, renseignez-vous si votre enfant a bien été testé. Les maisons de naissance ou les petits hôpitaux ne disposant pas d’appareil de dépistage auditif doivent rediriger les bébés vers un pédiatre ou une clinique qui effectuera le contrôle. Le dépistage auditif doit être fait même en cas de naissance à la maison.

Si par exemple un enfant de deux ans contracte la méningite, il peut très bien développer plus tard une surdité de perception (surdité neurosensorielle). Un handicap ou un endommagement de la partie extérieure de l’oreille peut également être à l’origine d’une perte d’audition. Un excès de cérumen ou un déchirement du tympan occasionnent une surdité de transmission. Un tel trouble peut également se produire suite à une infection de l’oreille moyenne et une accumulation de liquide. En cas de surdité de transmission, des traitements médicaux apportent généralement des améliorations sensibles.

• Aktualisierte Empfehlung zum Neugeborenen-Hörscreening in der Schweiz
• Psychosoziale Implikationen des Neugeborenen-HörScreenings (NHS) für die Früherfassung und Frühförderung hörgeschädigter Kinder.
• Year 2007 Position Statement: Principles and Guidelines for Early Hearing Detection and Intervention Programs
• Swiss Medical Weekly - Evaluation of universal newborn hearing screening in Switzerland 2012 and follow-up data for Zurich
• Pilotprojekt zur Einführung des allgemeinen Hörscreenings bei Neugeborenen in der Schweiz. Veraguth, D. & Vischer, M. (2001). Paediatrica, 12(4), 30-31.

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